Cours n°1 Atelier 3

J’avais encore les mains qui tremblaient à cause du stress causé par l’atelier numéro deux du professeur et voilà que le troisième atelier est encore plus complexe. J’essuie lentement la sueur qui perle sur mon front et j’essaye de reprendre mon calme. Comment je vais réussir à rassembler toutes mes forces pour cet ultime atelier ? Je suis presque sûr que j’ai tout donné sur celui d’avant. Ici, il ne reste que les plus performants, certains ont même réussi à être là sans avoir besoin d’être repêché sur les ateliers précédents. Moi de mon côté, j’ai eu énormément de chance. Je ne sais même pas si je mérite d’être ici.

Je reprends mon souffle tant bien que mal et le professeur annonce que le parcours sera le même que celui que je venais de réaliser deux fois. J’ai peut-être ma chance finalement. Je ferme les yeux. Et je me concentre au maximum sur toutes les sensations que j’ai pu ressentir pendant ces deux vols, virage, descente montée, je me refaisais tout le tracé dans ma tête en espérant ne pas oublier la moindre chose. Alors que je dissipe mes pensées, je me rends compte que tout le monde autour de moi est souriant voire même impressionné. Je ne comprends pas ce qu’il se passe et je demande à un élève de la maison Poufsouffle à côté de moi ce qu’il se passe.


Hein ?! C’est incroyable ! Mais depuis quand ? On n’a même pas le droit de posséder notre propre balai. Je ne sais pas ce qui est passé dans la tête du professeur, mais si jamais je réussis cette prouesse, je leur remercierais toute ma vie ! Même lui, multiple champion du monde n’a pas été dans l’équipe de Gryffondor dès sa première année.

La difficulté avait augmenté d’un cran, il fallait maintenant donner tout ce que j’avais pour réussir, je ne peux pas échouer maintenant après avoir passé le deuxième atelier, je dois continuer à fond encore une dernière fois. Cette fois pas de deuxième chance. C’est maintenant ou jamais. Surtout que si je prends mon temps le cognard qui me suis n’aura aucun scrupule à me percuter.

Plusieurs élèves s’étaient élancés avant moi, certains avaient réussi d’autre non, mais personne n’avait fini dans un état proche de la mort ou du coma à cause du cognard. Ça me rassure et me permet de faire tomber une pression supplémentaire. C’est enfin à mon tour d’y aller. J’agrippe mon balai comme si ma vie en dépendait, peut-être que j’en fais trop et que j’attends trop de chose de moi, mais je rêve de ce moment-là depuis que je suis tout petit.

Quelques respirations me permettent de retrouver un rythme cardiaque normal et de faire tomber encore un peu de pression, les yeux fermés, je visualise une dernière fois le tracé, le coup de sifflet est donné, me voilà parti dans une course folle. Mon meilleur temps sur ce tracé était de 19,49 secondes sur mon second passage dans l’atelier 2, je dois améliorer ce temps de 4 secondes si je veux arriver à bout de ce challenge.

Premier virage à droite puis à gauche à travers le premier anneau, je m’élance ensuite sur cette série de deux épingles. Une fois arrivé sur l’année centrale, je tire sur le manche du balai pour réaliser la monté et enfin une descente en piqué pour terminer. Voilà, je viens de finir le parcours pour la troisième fois, mes mains sont crispées, je tremble et je suis en sueur. Je me retourne vers le tableau pour regarder mon temps, 20,04 secondes…

J’ai échoué… J’ai certainement trop donné sur mon second passage pour l’atelier 2… Ça doit me servir de leçon et je dois continuer à m’entraîner pour pouvoir progresser. Ce n’est pas parce que je n’ai pas réussi maintenant que je n’atteindrais jamais mon rêve. Il faut que je sois content d’être arrivé jusqu’ici.